L'électorat : un vote de non-confiance au Conseil de sécurité
René Préval, le président maître-nageur, a énormément de brassées à faire, doit commander des gilets de sauvetage ultra-performants taillés à la mesure de l'urgence, comme ses prédécesseurs qui tendirent toujours à tailler la constitution sur leur mesure, pour sauver ce qui lui reste comme chef d'État, dont le second mandat est rythmé par les émeutes de la faim, son rendez-vous manqué avec le calendrier institutionnel, la perte de la confiance de son électorat; qui pis est, il a sapé les bases qui soutenaient la plate-forme Lespwa.
En outre, on voit difficilement comment une majorité se dégagera pour retoucher la constitution, vu les risques qui peuvent être néfastes lors des prochaines élections. D'ailleurs, il n'existe pas un problème constitutionnel, nonobstant la question politique de la diaspora. Dans le cadre de la démocratie représentative, c'est le système partisan qui régule la vie politique. Et, même dans un régime présidentiel, si le président ne dispose pas d'une majorité au parlement, il ne pourra pas jouir de toutes se capacités en vue de conduire la politique de la nation.
Le président René Préval paie chèrement son recours à la tradition politique : l'État, c'est moi, en occultant le principe que la continuité de l'État réside dans la force des institutions, particulièrement des partis politiques. Ce mépris des partis politiques s'est manifesté dans le communiqué du ministère de l'intérieur et des collectivités territoriales qui convie les candidats au sénat à venir retirer les allocations circonstanciées à quelques jours du déroulement des élections. C'est de l'incivilité envers des représentants du peuple.
Le peuple le savait déjà. Il ne s'est pas présenté aux urnes, en envoyant un message sans équivoque au Conseil de sécurité-Bill Clinton et la classe politique ; c'est le temps maintenant du sevrage du maternage démocratique, qui a déstabilisé ce pays depuis 1986. L'électorat vient de classer le "droit d'ingérence" comme du non-droit; non-droit qui s'est amplifié par les brutalités de la Minustha non seulement contre les revendications des étudiants qui manifestaient leur solidarité avec les travailleurs mais fondamentalement en occasionnant des dommages, impunément, sur des populations civiles.
Le projet politique du président René Préval n'a rien avoir ni avec le retour à la souveraineté nationale ni à instituer le politique qui, lui, suscite les débats, gère les conflits et dessine les enjeux. La souveraineté populaire vient de le sanctionner ainsi que les partisans de la promotion impériale de la démocratie.
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