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Le Creole : notre langue de combat


Le creole : notre langue de combat

Par Yves Roy




Le creole n’est pas un patois, mais une langue comme toutes les autres langues, ayant sa phonetique, sa syntaxe, sa lexicologie. De meme que le francais est ne du latin et un peu du gaulois, le créole est tire du « français, de l’espagnol, du portugais, de l’anglais, du neerlandais. ». Le créole va encore plus loin que le francais, en ce sens qu’il emprunte de plusieurs langues.


Le créole n’a rien à prouver à personne; et il n’a pas besoin d’avocat. Le creole est irreprochable. C’est avec le creole qu’on a fait la révolte de 1804 ; c’est avec le creole qu’on a bâti la citadelle d’Henri Christophe ; c’est avec le creole qu’on a empêché aux Français de reprendre possession d’Haïti ; c’est en créole que la majorite des meres haitiennes ont élevé nos meilleurs intellectuels et même ceux qui critiquent le créole aujourd’hui. Et le créole pourrait encore accomplir d’autres merveilles pour les Haïtiens de l’intérieur, si cette entreprise ne coutait pas trop chère, et s’il ne nous isolait davantage dans le concert des nations.


Le creole contemporain c’est la langue qu’on parle « a la maison, dans les loisirs, et comme citoyen » ; la langue de nos plaintes et de nos murmures ; la langue de nos caresses et de nos alcius ; la langue de nos combats. Mais malgre toutes ses vertus, le creole demeure aujourd’hui une langue sous developee et vilipendee. Il souffre aussi de nombreuses faiblesse dans ses fonction poétique, logique, et scientifique. Il appartient aux promoteurs du creole de lui fournir de mots nouveaux, (neologismes) de s’engager dans innovations ; d’elaborer la lexicologie et la syntaxe du creole.


Cependant, nous sommes en 2009, l’ ère de la globalisation ; ou tout est connecte. Vouloir éliminer le français en Haïti pour le remplacer par le créole serait faire preuve de passion aveugle ; et tenter meme de le ramener au niveau du français serait considere comme un gaspillage d’énergie et de ressources.


Plus une langue est parlee, plus avantageuse est la pratique de cette langue pour le peuple qui la parle. Le français est aujourd’hui l’une des langues les plus parlées dans le monde. Une langue internationale. Nombreux sont les pays francophones, parmi eux : « Belgique wallonne, Suisse romande, Quebec, certains pays de l’Afrique noire, tels que, Mauritanie, mali , Niger, Senegal, Togo, Guinee, Cote d’Ivoire, Republique du Benin, etc »


La poignée de gens qui pratiquent le créole dans le monde est insignifiant ; de plus elle n’a produit aucune œuvre d’envergure qui inciterait l’elite culturelle haitienne a accepter de faire des sacrifices pour sa promotion. Les pays pauvres ne devraient pas se payer le luxe de cultiver une langue qui les isole du reste du monde. Le Japan et la Chine peuvent l’oser. Mais non pas Haiti.


Haïti a accumule prés de deux siècles d’expérience en français : nos constitutions, nos « lois et actes », nos credos, ont été rediges en français. Il nous faut utiliser ces acquis culturels et bâtir sur eux. Le français nous donne un peu plus d’exposition ; cela pourrait etendre nos commerces avec les autres.


Donc, mon vœu , c’est que le créole demeurer notre langue de combat et le francais notre langue officielle.