Nous sommes ce que nous sommes
Nous sommes ce que nous sommes
Par Yves Roy
Nous sommes ce que nous sommes : le produit d’un melange de races noires compose de Dahomiens, de Guineens, de Congolais, de Nigeriens, ect. Une conglomeration d’entites humaines a caracteres et aux cultures differents. Et nous ne sommes pas les seuls dans ce meli-melo. Plusieurs autres nations, comme les Dominicains, les Anglais, les Canadiens, et d’autres, ont fait l’experience du sang mele.
Pourquoi sommes-nous ainsi ?
Je ne comprends pas la question. Voudriez-vous dire, pourquoi sommes-nous « asocial, opportunistes, cynique, jaloux, egoistes » ? Si c’en est le cas, alors je vous dirais que, contrairement a Rousseau qui croyait que tout homme est ne bon, je pense que tout homme est ne mauvais, le blanc, le rouge et le noir. On dit qu’ Hitler a tue plus d’un million de Juifs ; les Americains ont massacres les Indiens ; les Juifs ont tue Jesus ; Saddam Hussein a elimite des milliers de ses freres ; et que dire de genocides, des coups d’etat teleguides, la creation des virus pour detruire l’humain ? Un italien a vole la femme de mon ami. Vous voyez ? Le cœur de l’homme est desesperamment mauvais et tenebreux; seule le soleil de Jesus peut l’eclairer.
En plus, je crois que c’est une aberration de penser que tous les Haitiens sont des, « asocial, opportunistes, cynique, jaloux, egoistes ». Il y a aussi de bons, nobles, de joyeux, et aimables haitiens ; nous y trouverons meme des saints. Savez-vous qu’il y a aussi quelque chose qu’on appelle le genie haitien ? Ah ! oui. Nous ne sommes pas seulement mauvais, mais aussi doux, comprehensifs, et pacimonieux. Memes des etrangers s’emerveillent devant la patience, la civilite, et la bonte de la majorite d’Haitiens. Et que dire de leur don de survivre ? Notre talent de defier la mort ?
Ces bons Haitiens que j’ai signale n’etaient pas nes bons--ils le sont devenus par education et conditionnement. Par exemple, si vous prenez un petit enfant, blanc, rouge, ou noir, et que vous placez quelque fatras dans un bol devant lui, il y a un taux de 90% de chance qu’il jouera avec le fatras et meme le portera a sa bouche. Pourquoi ? parce qu’il n’a pas été eduque et condionne a ne pas faire cela ; si vous lui donnez un couteau, il y une fort taux de probabilite qu’il se heurtera ou blessera quelqu’un. Donc, un enfant sans education grandit comme un sauvage ; et devenu adulte, il produit des sauvages.
Sans vouloir jouer au psychologue ou biologiste, je doute qu’il y ait une difference genetique majeure entre les hommes d’une nation et une autre. Avec tant soit peu d’attention et de reflexions consacrees par mon observation, j’ai decouvert que la difference de comportement parmi les hommes se trouve dans leur niveau d’education et de conditionnement—par education, j’entends l’ensemble des instructions recues ; et, par conditionnement, je veux dire, les structures mises place pour la pratique et la perennite des ces instruction. Car c’est par l’education qu’un homme peut legitimement devenir fort. Celui qui se croit fort n’est ni jaloux, ni envieux, ni egoiste.
Nous sommes differents des Chinois ou d’une autre nation, parce que ces entites ont connu une longue tradition d’education et de structures qu’elles ont passes de generations en generations. Les Chinois ont eu Confucius, Lao-Tseu, Mao, et « latriye », les Anglais leur Crownwell, Shakespeare, etc. Les russes ont eu leur Kouchve. Et nous ? Qu’avons-nous ? Certes, nous avons Toussaint Louverture, Dessalines, Pétion ; mais ce sont des modeles militaires. Chez nous c’est toujours une question de la loi de la force--qu’elle soit economique, militaire, ou coercitive : on achete des politiciens ; l’armee fait un coup d’etat ; le peuple se revolte ; un gang renverse le pouvoir. La force de notre barbarie a eteint la lumiere de la connaissance chez nous. Nous avons vilipendé nos intellectuels, meprise l’education. Les masses haitienns n’ont pas encore vu le soleil de la connaissance. Elle ne connaissent pas encore ce que c’est que la voie droite.
Cessons donc de jetter un regard triste sur notre devenir de peuple ; de nous larmoyer sur notre etat ! Les autres ne sont pas meilleurs que nous. Au moment ou Haiti a besoin de ses fils, quel interet avons-nous de nous flageller nous-memes ?
C’est, a nous, eclaireurs Haitiens du millenium, de porter bien haut le flambeau de la connaissance ; de l’institutionaliser ; de créer une elite intellectuelle qui creerait a son tour un myth ; Il nous faut mettre en place des infrastructures culturelles ; cultiver l’intellect non comme une fin a soi, une vanite, un moyen pour humilier les autres, mais comme un outil pour elever nos masses a un niveau social plus eleve. Et malheur a la nation qui meprise ses intellectuels, ses sages, et ses philosophes !
Nous sommes ce nous sommes : mauvais et bons comme tous les autres.
C’est a nous, fils de liberte, Etoiles d’Haiti, de bousculer ces concepts ringards, ces prejuges nefastes qui nous poussent a repeter « depi nan Guinen, neg rayi neg ». Nous devrions apprendre a dire plutot un nouveau mantra, « depi nan Guinen Neg renmen Neg » Car, tant que nous ne cessons de cultiver la pensee negative contre nos propres freres, de nous denigrer, et de nous estimer inferieurs a d’autres peuples, nous ne retrouverons jamais cette dynamo qui nous a donne notre independance ; nous ne pourrons jamais nous mettre ensemble pour accomplir la grande responsabilite qui nous echoit aujourd’hui de reconstruire Haiti.
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